Dans ces ateliers de « réflexion sur la condition
humaine », les enfants sont mis en situation de penser. Ils peuvent s’exprimer
ou se taire sur des sujets universels, des sujets qui ont toujours intéressé
les humains, de toutes les cultures et à toutes les époques. L’enseignant lance un sujet qui n'est pas énoncé sous forme de question car ce sont des sujets sur lesquels il n’y a pas de bonne ou de
mauvaise réponse !
Nous en sommes au troisième atelier et les enfants ont déjà
pris leurs marques. La salle de bibliothèque est vite aménagée avec leur
concours. Le calme se fait naturellement, dès qu’ils ont investi leur rôle de « personne
du monde ».
Ils ne parlent que lorsqu'ils reçoivent le bâton de parole qui circule dans le sens des aiguilles d'une montre.
Il est intéressant de voir certains enfants garder le bâton un moment, en
réfléchissant, puis de le passer sans avoir parlé.
À la fin de l’atelier, quelques questions sont ritualisées.
Lorsque je demande « Alors, comment ça s’est passé ? », tout le
monde s’accorde pour dire « c’était bien,
j’ai adoré, je voudrais recommencer tout de suite… » , même les
enfants qui n’ont rien dit pendant l’atelier lui-même.
(sujet du jour « la naissance »)